Famille de SAINT AUBIN
Je donnerai ici quelques informations historiques sur les familles de SAINT AUBIN. Notamment grâce à certains documents des Achives Départementales de Loire Atlantique ADLA, relevés dans un article de l'association d'histoire de Campbon :
On constate en étudiant les
registres paroissiaux, que les Saint Aubin semblent avoir
été de tous les titulaires de seigneureries ou
maisons nobles de Campbon ceux qui ont été les
plus proches de la population. En témoigne le nombre de
mariage où l'un où l'autre ont
été parrain ou marraine dans des familles non
nobles de la paroisse de Campbon, 23 mariages entre 1527 et 1530
inclus. La proximité de leur lieux de vie et sans doute leur
simplicité, car ils n'étaient pas de grands
seigneurs, expliquent vraisemblablement cela. Les divers membres de la
famille se retrouvent dans les paroisses environnantes : Savenay,
Lavau, Donges, Crossac,..., c'est pourquoi elle est si
impliquée dans la vie locale. Elle avait dans la chapelle
Sainte Marguerite (non localisé, peut être
chapelle dans l'église de Campbon) un enfeu prohibitif, ce
qui signifie que seul les Saint Aubin pouvaient s'y faire inhumer. Les
armes et les alliances figuraient sur les vitraux de la dite chapelle.
Bizeul en a reproduit le dessin qui se trouve à la
médiathèque de Nantes (a rechercher)..
Noble d'ancienne extraction avec 8 générations.
Elle est possessionnés dans de nombreuses paroisses Fay,
Vigneux, Saint Brévin, Saint Père en Retz,
Dréfféac, Guenrouët, Campbon, Lavau,
Crossac, Couëron, Rouans. D'après les registres de
la réformation en 1669 :
"Pierre de Saint Aubin, sieur de la Chaussée,
paroisse de Lavau..., René de Saint Aubin, sieur du
Séry et du Buffay, y demeurant paroisse de Campbon...Jan de
Saint Aubin, sieur du Pineau... paroisse de Couëron et
François de Saint Aubin, sieur de la
Chastaignerais...paroisse de Saint Brévin, Rouans et pays de
Retz sont déclarés nobles d'extraction au
rôle de Nantes. Leur armoiries sont de geules à la
bande d'argent." (ADLA B12882)
Le blason des Saint Aubin est le suivant :
D'argent à
la bande fuselée de gueules accompagnés de six
tourteaux de même.
A la réformation en 1669 : De gueules à la bande d'argent (P. POTIER de Courcy Opus cité) |
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La dignité de chevalier, en
latin miles, était dans l'origine le grade le plus
éminent de la noblesse militaire. Il n'y avait pas de
récompense plus ambitionnée et plus capable
d'animer et de redoubler le courage des guerriers dans les occasions
périlleuses. Cette dignité, toute personnelle et
non transmissible héréditairement, se
conférait par une espèce d'investiture
accompagnée de cérémonies religieuses
et d'un serment solennel, excepté en temps de guerre, sur
les champs de bataille, où la collation se
réduisait à la simple accolade.
Il y avait deux classes de chevaliers: les bannerets, qui
possédant de grands fiefs, avaient le droit de lever
bannière et étaient tenus de soudoyer cinquante
arbalétriers pour le service du roi; les bacheliers, qui,
n'étant point barons ou n'ayant pas assez de vassaux pour
lever bannière, servaient sous les ordres des premiers, et
quelquefois même sous les enseignes des écuyers
bannerets.
On rapporte la décadence de cette institution au
privilège qu'eurent les prélats et les barons de
certaines villes du royaume, comme à Beaucaire et
à Limoges, d'anoblir les bourgeois en leur
conférant la ceinture militaire,
cérémonie en usage pour armer un chevalier.
L'invention de la poudre et la révolution qu'elle apporta
dans la tactique et la discipline militaire doivent être
regardées comme les deux plus véritables causes
de l'anéantissement de la chevalerie.
Nos rois introduisirent, à la fin du XIVème
siècle, l'usage d'anoblir par la chevalerie, et ce ne fut
depuis qu'une simple qualification, d'abord caractéristique
d'ancienne noblesse, et dans la suite prodiguée aux familles
encore trop récente pour pouvoir s'attribuer des titres de
dignité.
Un édit de Louis XIV, du mois de novembre 1702, porta
création dans les pays de Flandres, d'Artois et de Hainaut,
de 200 chevaliers héréditaires qui se
recruteraient parmi les principaux gentilshommes de ces provinces.
En Lorraine, les expressions lettres d'anoblissement ou de chevalerie
étaient devenues synonymes, car les ducs avaient pris la
coutume d'accorder la qualification de chevalier à tous ceux
qu'ils élevaient à l'ordre de la noblesse.
On appelait écuyers, armigeri, les gentilshommes qui
n'étaient pas encore parvenus à la chevalerie.
Ils ne pouvaient porter, au lieu d'éperons dorés
et d'habits de velours, que des éperons argentés
et des habits de soir.
Le titre d'écuyer et de chevalier était d'abord
affecté à la noblesse faisant profession des
armes, à l'exclusion de celle qui devait son origine aux
grands offices et aux charges de la magistrature. Aussi, les
présidents et les conseillers des cours souveraines ne
prirent d'abord que la qualification de maître,
équivalente alors à celle de noble; mais dans la
suite les gens de robe et autres anoblis prirent les mêmes
titres que la noblesse d'épée.
Il y avait certains emplois dans le service militaire et quelques
charges qui donnaient le titre d'écuyer, sans attribuer
à celui qui le portait une noblesse
héréditaire et transmissible. C'est ainsi que la
déclaration de 1651 et l'arrêt du grand conseil
portaient que les gardes du corps du roi pouvaient se qualifier
écuyers. Les Commissaires et contrôleurs des
guerres et quelques autres officiers prenaient aussi le même
titre.
L'avantage de percevoir immédiatement de l'argent et non plus des quintaux de céréales, dont il fallait ensuite chercher la vente, avait amené peu à peu les bailleurs à intercaler un fermier entre eux-mêmes et le métayer. Le fermier se chargeait de toutes les relations avec le métayer (choix de l'homme, bail, partage de la récolte), au prix d'un loyer en argent payé au bailleur. Le bailleur perdait ainsi le contact avec " ses " métayers, surtout s'il possédait plusieurs domaines, contact qui aurait pu à l'occasion avoir un caractère paternaliste. De fait, le propriétaire s'éloignait de la terre, occupant souvent un emploi de fonctionnaire à la ville ou d'officier à l'Armée.
Dès le XVème
siècle, les seigneurs faisaient souvent gérer
leurs seigneuries par des fermiers. Ces personnages se chargeaient de
la perception, souvent délicate, des droits seigneuriaux.
Ils en gardaient le produit pour eux-mêmes sous condition de
verser au seigneur une somme d'argent fixée d'avance par le
bail de fermage.
Le seigneur était déchargé des soucis
de la perception et recevait, d'avance, l'argent dont il avait toujours
besoin ; le système était satisfaisant pour lui.
Ce système de la ferme n'était guère
utilisé au début dans le rapport entre
propriétaire et métayer, sauf si la
métairie était intégrée
dans une seigneurie
La première possession des SAINT AUBIN à Campbon semble être Bocquehan, mais apparement ils n'etaient pas seigneur du fief. La branche des SAINT AUBIN concourante à la notre issu de Pierre est nommé quasiment à chaque génération Sieur et Dame de Bocquéhan. Puis Bocquéhan revient à notre branche par l'entremise de Michelle MICHEL qui s'est mariée à 2 SAINT AUBIN, Nicolas de la Branche de Pierre et Jean (SOSA N°8364) de la branche de Jean. Pour en savoir plus...
L'emplacement de la croix du Séry servait autrefois de borne avec la Mirtelais entre les fiefs de Campbon et de Pontchâteau. Elle se trouve à l'alignement du chemin de Pontchâteau à Campbon par la Mirtelais.
A la limite de Pontchâteau, sur la commune de Saint Anne sur
Brivet, une maison de maître a été
édifiée au 19ème siècle
pratiquement sur l'emplacement, quoique un peu plus haut, où
s'élevait l'ancien manoir. Le fief contenait un grand moulin
à vent au Séric, des villages jourdan maintenant
à Sainte Anne sur Brivet, mais aussi la Potinais, le
Pont-Morin,le fief du banc près du cimetière de
Campbon, la Souchaz et la Moairetrie. L'écriture ancienne de
ce nom était le Séric. Les premiers
propriétaires connu sont Geoffroy du SERIC et sa femme Marie
d'ARDENNES. C'est par mariage entre Guillemette du SERY et le Chevalier
Alain de SAINT AUBIN (N°SOSA 247648 et 247649) vers 1390 que le
manoir passera au mains des SAINT AUBIN. Dubois de la
Patellière (Opus cité) mentionne parmi les
propriétaires de cette maison en 1479, Suzanne de SAINT
AUBIN, veuve de Thébaud de Besné sieur de la
Haye. D'après la généalogie elle
serait la petite fille d'Alain de SAINT AUBIN. La maison noble du
Séric restera au SAINT AUBIN jusqu'au 17ème
siècle passant d'une branche des SAINT AUBIN de Campbon
à l'autre. . Ces branches sont issues des petits fils
d'Alain de SAINT AUBIN, Pierre et Jean. Notre branche, elle descend de
Jean de SAINT AUBIN (N°SOSA 66912). Donc d'après
l'aveu d'Alain le guénec de 1489 "En l'attournance
de Pierre de SAINT AUBIN en son vivant sieur du Séric"
(ADLA E 426) c'est Pierre qui hérite du Séric.
Par contre, en 1500, le document de la tenue de l'assemblée
en la cour du Pont atteste que sont présent "Maistre
Pierre de SAINT AUBIN, sieur du Séric en son nom et comme
fils ainé et principal de de Jean de SAINT AUBIN et
Renée BENOIT en leur vivant sieur et Dame du
Séric et de la Soudenaye et Pierre de SAINT AUBIN jovigneur".
Ce sont les petits enfants de Jean de SAINT AUBIN (N°SOSA
66912), le séric est donc passée à
l'autre branche.
Les 2 PierreUn texte existe concernant les
modalités de partage noble, selon l'assise du Comte
Geoffroy, mais surtout il décrit bien les obligations des 2
frères : |
Mais Dubois de la Patellière (Opus cité) mentionne qu'en 1529 que Pierre de SAINT AUBIN, époux de Guillemette CLEMENS est "Sieur du Sery". Les 2 branches vivaient donc apparement ensemble au Séric puisque Pierre de SAINT AUBIN (le vieux) selon la généalogie est leur Grand oncle. Très pratique 3 Pierre de SAINT AUBIN sous le même toit. Notre branche quitte le Séric a priori à cette époque avec Roland de SAINT AUBIN (N°SOSA 33456) qui s'installe à la Morandais, peut être par manque de place au Séric ;-)
Son successeur, son petit fils, Jehan de SAINT AUBIN fait aveu en 1561 pour ce domaine. "Pour cause desquels héritaiges et rentes cy devant, le dit sieur du Serry a droict de juridiction basse et moyenne, ferme droict et obéissance pour raison des fiefs et tenues sur les dicts hommes, avec droictz d'épaves et de galloiz, sucession de batardz, déshérence de ligne, ventes et loddes, sceaux, bans et bannages et tous autres droictz appartenant à juridiction et par raison de la dicte pièce du Serry, autrefois baillée du domaine de la seigneurie de Pontchâteau à foy, homaige et rachat, o (avec) les devoirs de sergentise et o le droict de caractère et mettre en tous vaissaulx justes son coing de ses armes et de visiter les dictes mesures à vin et pain en la bareonye de Pontchâteau et spéciallement en la paroisse de Campbon, à tout le moins une fois l'an et prendre devoir de mesure et visitation sur vvres qui est de chacun boulanger et boulangère un pain et chaque tavernier un pot de vin et sont à loy les vaisseaux non justes" (ADLA E397).
Galloiz : Ce sont des terres
incultes.
Vaissaulx : Vases pour mesurer.
Aux rentes en deniers perçues, s'ajoutent les biens en nature : " au terme de Noël Michel EON doit 2 chappons, Pierre LEBRETON sur la tenue de la bosse 2 chappons, les BIGOTZ une poulle, Jehan BRIAND et consors une poulle, Pierre BRIAND et consors 2 poulles, Christophe TREGRET une poulle" (même document ADLA E397).
Au décès de Jehan de SAINT AUBIN, le dommaine est vendu petit à petit. Tous d'abord son frère Nicolas vend en 1588 le rôle rentier et le droit de police en Campbon (ADLA E395). François du Cambout par puissance de fief en profite et effectue un retrait féodal, le fief relève désormais du marquisat. En 1622, on vend le moulin à vend déjà en location depuis 20 ans. En 1670, les dettes sont telles que le Sery devra être vendu. Le 6 Septembre 1672, le Séric est vendu lors d'une vente judiciaire (ADLA B10952).
Juveignerie : Seigneurie
concédée à un cadet ou à un
puiné.
Rachat : Droit pouvant être
exercé par un seigneur au décès du
vassal.
Retrait féodal : Droit pour un
seigneur de rattacher à sa seigneurie principale des biens
jadis concédés par lui à un vassal et
de les tenir désormais en Seigneurie directe.
Aveu : Acte par lequel un vassal
reconnaît devoir du seigneur dont il relève
certains droits et héritages. L'aveu est dit de
dénombrement, lorsqu'il contient une exacte description, par
nom, contenance, territoire et limites de ses possessions.
Sainte Anne sur Brivet est un démembrement de la
paroisse de Campbon, qui crée Sainte Anne de Campbon. Notre
branche issue de Jean de SAINT AUBIN s'installe à la
Morandais pendant au moins 4 générations :
La maison noble de la Morandais a appartenu durant plus de 120 ans
à la famille de Saint Aubin, à ses
alliés ou héritiers. Plusieurs d'entre eux
possèdant en même temps que la Morandais, le
Séric, le Guynio ou même Bocquéhan. Il
subsiste actuellement une longère servant de grange avec
à l'intérieur 2 grosses poutres, rien de bien
caractéristiques d'une période donnée.
Vers 1779 la maison doir être en mauvais état
puisqu'elle est qualifiée de masure.